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Le 13 juillet 2021 prochain, nous sommes fiers de vous annoncer la conférence "Numérique et santé pour tous : quelles actions pour la santé publique de demain ?", à l'invitation et en présence du Président de l’Assemblée nationale, M. Richard Ferrand.
Portée sur des sujets de santé, numérique et société, cette journée de débats et de restitution a pour objectif de rassembler les acteurs phares du domaine afin d’ouvrir le débat et de mettre en lumière les propositions issues de la deuxième édition des ateliers "Dialoguer pour Agir" du 7 juillet 2021, co-organisée par la Présidence de l'Assemblée nationale et AI for Health.
Au fil de la journée, des présentations de cas d’usage issus de l’écosystème startups ainsi que des moments d’échange viendront agrémenter les sujets abordés.
REPLAY
12 sessions
Retrouvez les thématiques des six ateliers du 7 juillet
Atelier 1
PROFUSION DE DONNÉES, QUALITÉ DES PRÉVISIONS
La production de données relatives à la santé, toujours plus nombreuses et complexes, peut conduire au meilleur comme au pire.
Elle peut nourrir la production de connaissances et mieux éclairer la prise de décision, stimuler la science dans de nombreuses disciplines et permettre d’identifier des signaux faibles qui seraient restés dangereusement inaperçus.
À l’inverse, l’abondance de données peut aussi renforcer la confusion, désorienter les décideurs publics, mettre en concurrence des informations hétérogènes, nourrir des modèles contradictoires. Les modalités techniques et juridiques de la production des données de santé et des modèles qui les utilisent sont souvent complexes et elles donnent souvent lieu à des positions caricaturales.
Il s’agira, dans ces échanges, de comprendre et résoudre certaines de ces tensions, sans s’abstraire des attentes et des réactions, parfois contre-intuitives, de nos concitoyens.
Atelier 2
APPORT DU NUMÉRIQUE EN MATIÈRE DE SOINS
Si on a longtemps cru que l’importance du corps physique dans la santé et la complexité des savoirs médicaux limiteraient la dématérialisation du secteur médical, on assiste depuis plusieurs années à une transformation profonde des pratiques.
L’inouïe décentralisation des connaissances qu’offre Internet, la personnalisation des données de santé que proposent tous les objets connectés, la constitution « spontanée » de groupes de patients que facilitent les réseaux sociaux, mais aussi tout simplement le déploiement massif de la visioconférence qu’a favorisé le confinement, modifient profondément les rapports des gens à leur santé et aux professionnels.
Le numérique est-il un moyen de répondre aux enjeux de santé publique que sont, par exemple, la désertification médicale ou le dépistage précoce ? Comment les professionnels de santé font-ils levier de ces nouvelles possibilités ? Quel rôle la puissance publique a-t-elle à jouer dans les nouveaux rapports qui s’installent entre les gens, leur santé et les professionnels de santé ?
Atelier 3
LA SANTÉ DANS TOUTES LES POLITIQUES
Le concept « One Health » (« une seule santé » en français), est le fer de lance de l’OMS depuis le début des années 2000. Il part du constat que la santé humaine globale est inséparable de celle des animaux et de l’état écologique des milieux (eau, air, sols…). En conséquence, il pousse à promouvoir une approche pluridisciplinaire et transverse des enjeux sanitaires.
Ce principe est plus que jamais d’actualité — non seulement à cause de l’origine animale du Covid mais aussi dans la prise de conscience que l’organisation du travail, des transports, du système éducatif, de l’espace public, des logements, etc., avait des conséquences directes sur notre santé physique, mentale, collective.
La santé dépasse largement la seule question du soin médical. Le numérique rend possible l’intégration de la préoccupation de santé dans les autres politiques, en partageant les mesures de pollution de l’air, de l’eau, en offrant la possibilité d’autres organisation du travail ou d’autres chaînes logistiques alimentaires…
Peut-on considérer que l’intégration transverse de la santé dans les politiques publiques peut être source de nouveaux gains collectifs : gain d’espérance de vie, gain de qualité de vie, gain de compétitivité, de développement et d’innovation ?
Atelier 4
GESTION DU RISQUE DANS UN MONDE DE COMMUNICATION "HORIZONTALE"
La crise de la pandémie a mis en évidence que la politique publique de gestion des risques a été profondément bouleversée par le numérique.
La production d’informations et l’émission de messages vers la population ne sont plus le monopole de la puissance publique, même en cas de crise majeure. De nombreux problèmes en ont jailli, qui vont de la fausse information bégnine à la constitution de mouvements sociaux réfractaires aux changements de comportement exigés par la gestion de crise.
Un réflexe légitime consiste à vouloir resserrer les canaux de diffusion des informations « certifiées », bien qu’aient pu apparaître aux yeux de tous des divergences au sein même de la puissance publique (entre État et collectivités, entre ministères, entre niveaux hiérarchiques…). Notre époque numérique est souvent confrontée à des paradoxes — comme l’effet Streisand ou la suspicion envers l’unanimisme — qui interrogent la volonté de restaurer un monopole de l’information, même en temps de crise.
La communication « horizontale », typique de notre monde numérique, peut-elle être l’alliée de la gestion de crise, et pas seulement un réservoir à complotismes ?
Atelier 5
COMPÉTENCES, INFRASTRUCTURES ET TALENTS POUR LA SANTÉ DE DEMAIN
- Atelier co-organisé avec EIT Health dans le cadre du programme Workin'Health, dont AI for Health est co-fondateur -
La transformation numérique de notre monde bouleverse les rapports entre les gens, leur santé et les professionnels de santé.
D’un côté, la profusion des données physiologiques individuelles, historiques et en temps réel, attend d’être utilisée. D’un autre côté, la relation humaine, au cœur du soin, est « augmentée » par une quantité inédite d’interlocuteurs externes qui peuvent affaiblir la confiance dans le professionnel de santé et l’autorité de sa parole.
L’intelligence artificielle a déjà fait ses preuves pour utiliser des masses de données au service de la décision humaine, y compris en matière de santé.
Elle porte la promesse de diagnostics plus fins, de traitements plus efficaces et mieux adaptés à chaque patient. Quelles sont les conditions pour tenir ces promesses et les faire entrer dans la pratique quotidienne du soin ? Quelles évolutions apporter à la formation des professionnels de santé, par exemple?
Comment susciter des vocations et développer des compétences futures pour des métiers dont nous ne connaissons pas encore les contours? Au-delà de la biologie, l’intelligence relationnelle peut-elle aussi être augmentée et non diminuée par le numérique, et à quelles conditions ?
Atelier 6
SOUVERAINETÉ ET ENJEUX DE DÉPENDANCES
La santé fait partie des secteurs stratégiques vitaux du pays. De la même manière que l’alimentation, les communications ou l’énergie, les chaînes de valeur de la santé se sont considérablement complexifiées, mondialisées, et les approvisionnements comme les modèles économiques sont densément enchevêtrés.
La pandémie de 2020 en a fait un sujet de préoccupation très concret en ce qui concerne les médicaments (paracétamol, curare…) ou les équipements de protection (masques, respirateurs…).
Or, les données de santé constituent une composante essentielle de suivi, d’anticipation et de réponse en matière de santé collective et individuelle. La question de la souveraineté numérique dans un monde ouvert revêt-elle des aspects particuliers quand elle concerne les données de santé ?